Je m’ennuie des Expos. Pas parce que j’étais un grand fan mais c’était plaisant d’aller au stade. Assis avec mes amis dans les bleachers, une bière dans la main gauche, des peanuts dans la droite. J’aimais surtout l’ambiance et un peu le baseball.
C’est peut-être pour ça que l’année dernière, quand le film MoneyBall (Le stratège, en français) est sorti, je n’ai pas hésité à aller le voir. Brad Pitt en est l’acteur principal. Il personnifie un coach hors de l’ordinaire qui atteint presque les sommets avec son équipe. Bon film, Brad a même été mis en nomination pour « meilleur acteur ». Il s’est donc présenté à la soirée des Oscars avec son épouse Angelina et c’est pour ça que j’écris cette chronique.
Elle a fait parler cette robe ! Vous voyez comme elle est coupée ? Eh bien, c’est exactement le même genre de coupe que les embaumeurs font afin d’enfiler les vêtements aux personnes décédées, sauf que nous, c’est dans le dos que nous la faisons.
«Pourquoi direz-vous ?
Je vous répondrai : « Avez-vous déjà habillé quelqu’un qui ne s’aidait pas et qui était couché ? » Bon ok, peut-être un enfant en bas âge mais ça ne compte pas car il n’est pas assez lourd. Pensez plutôt à votre oncle Marcel ou votre tante Lucille. Ah, vous voyez ce que je veux dire, n’est ce pas ? Eh bien, c’est là que la coupe de l’embaumeur se rend indispensable.
Il y en a deux versions.
La première. On coupe camisole, chemise, chandail, veston en plein centre du dos. On ne laisse que le col.
La deuxième. On coupe tout, même le col.
Ça peut sembler un peu drastique mais ce n’est pas pire qu’un vêtement adapté.
Une fois, les vêtements enfilés, on fait tenir le tout à l’aide d’une ficelle (comme pour une jaquette d’hôpital).
Il peut arriver que, suite à une longue maladie, la personne décédée n’ait plus de vêtements pour l’exposition. L’industrie funéraire y a pensé et met à la disposition des gens un vaste choix d’ ensembles funéraires.déjà adaptés, comme ceux-ci.
Je termine ce billet avec une citation du grand joueur de baseball que fut Yogi Bera.. Elle explique, peut-être, la raison du départ des Expos. « Il n’y a plus personne qui va là parce que c’est toujours plein ».
Thanatologue 